QUESTION pour retremper une lame.

Je possède un couteau de poche que j'aime beaucoup malheureusement sa lame est en inox "ramolo".
Impossible d'obtenir un bon tranchant et celui-ci ne tient qu'un seul repas ou deux !

Inutile pour inutile, je me dit qu'une trempe pourrait améliorer les choses. Je connais à peut près la couleur de chauffe et je connais la théorie du geste pour tremper (il faut "enfiler" la lame dans l'eau ou l'huile comme dans un fourreau, d'un geste rapide et régulier).

Mon idée de base est donc :
- chauffer la lame (démontée) 20-30 minutes dans un barbecue ventilé.
- La tremper à l'eau.

Quelqu'un aurait-il des conseils, suggestions ou mises-en-garde ?
NB : je n'ai pas la possibilité de chauffer la lame au gaz. Je possède un chalumeau mais d'une part cela me couterait trop cher en gaz-oxygène et de toute façon, la chauffe ne serrait pas homogène.

La lame, ricasso compris, mesure 10x3cm sur 3mm. Le risque de la voiler est-il important ?
(Je pense que non mais j'ai déjà eu des surprises en soudure !)

Une mise en garde: Il parait que l'inox est très difficile à tremper, c'est une des raisons pour lesquelles la plupart des coutelliers "amateur" préfère travailler l'acier au carbone.

... Maintenant, j'avoue que je n'y connais pas grand chose

Merci Cuca, j'avais un poil oublié ce "détail" !

Inox, hélas, je ne sais pas.

Pour les autres métaux, c'est plus simple et au chalumeau, ça marche bien.

Rouge cerise pour la chauffe et trempage dans de l'huile. Fais gaffe, ça prend feu et il faut bien secouer la lame pour que les bulles s'écartent du métal.

Ensuite, revenu au four 350° pendant trois heures ou chauffe au chalumeau couleur jaune. et laisser refroidir à l'air libre.

Pour un métal différent, il faut faire des essais et c'est ça le plus long.

J'te dis pas quand tu pètes une lame, le mieux est de faire les essais sur un matériaux brut.

Merci pour ces explications claires Pélerin.
A l'occasion je tenterai le coup car de toute façon, cela ne pourra pas être pire.

Je t'ai trouvé un lien intéressant LTT !

http://orbit.dtu.dk/fedora/objects/orbit:1787/datastreams/file_2537094/content

http://neoczen.org/viewtopic.php?f=23&t=4791

Excellent !

Merci Pélerin.

Je ne pensais pas qu'il fallait chauffer autant pour de l'inox. La je vais avoir un problème. Ceci dit, ce n'est pas important ; il s'agit juste d'un pliant que j'aime bien mais j'ai déjà plus de bonnes lames qu'il ne m'en faut.

Je pense donc que tu m'a fais économiser une journée d'emmerdes pour rien.

Bon, je suis allé à la pêche aux renseignements.

Un copain coutelier pro m'a affirmé faire comme avec l'acier normal, il chauffe au rouge cerise puis fait trois recuits progressivement décroissants.

Il n'aime pas travailler ce métal.

Apparemment, ça marche puisqu'il n'a pas de retour de ses clients.

Merci Pélerin.

Cette info me surprend (agréablement) et relativise les choses. Comme quoi l'inox n'est pas forcément aussi spécial à travailler qu'on pourrait le craindre.

De ce qu'il m'a dit, le recuit est vraiment important et il faut bien laisser refroidir à l'air sans se presser.

En tout cas c'est ce que je craignait : trop de boulot pour une lame si peu importante et qui de toute façon ne ferra jamais de miracles (à mon niveau de compétence) d'autant plus que ce ne sont pas les pliants qui me manquent !

T'aurais pas une photo de ce pliant? Il commence à m'intriguer

Je te mets bientôt ça en ligne ...

Avec un peu de retard voici une première mauvaise photo du pliant en question ...

Merci, il m'intriguait

Le Yéti a écrit:

Merci Pélerin.

Cette info me surprend (agréablement) et relativise les choses. Comme quoi l'inox n'est pas forcément aussi spécial à travailler qu'on pourrait le craindre.

Bah ! Les puristes vont hurler à la mort mais que seraient-ils s'il n'avaient pas ça.

Perso, je travaille souvent au pifomètre et ça va bien.

Lorsque tu trempes une lame, tu la fait sonner contre l'enclume puis lorsque tu recuis la lame, le son est légèrement diésé, c'est un truc que m'a montré un pépé et ça marche bien.

Là, je suis entièrement d'accord !

J'ai plusieurs fois entendu des artisans forgerons expliquer que chaque barre d'acier est unique (NB c'était AVANT les aciers industriels modernes) surtout après avoir été forgée et qu'idéalement il faut donc adapter très subtilement les TT et que cela, seul le savoir faire de l'homme peut le faire.

Comme dans la plupart des artisanats, il faut savoir sentir la matière, lui parler. C'est un apprentissage long et une logique totalement à l'inverse de l'industrie qui mesure et théorise tout.

Alors ça c'est vrai et pour chaque acier existe une courbe particulière de TT.

Il existe un listing pour ça mais c'est ultra spécialisé et on le trouve dans les aciéries.

A l'échelon du particulier, il n'y a que les essais qui permettent de savoir exactement mais est-ce véritablement nécessaire ?

Une dureté de 58 ou 59 ne change rien à notre niveau.