Ben sûr, tout le monde sait qu'un couteau c'est fait pour couper et qu'il se compose d'une lame et d'un manche.
Les premières questions à se poser sont :
— à quoi servira t-il ? À couper du pain, du saucisson, son beafsteak, de la ficelle, à étaler quelque chose sur ses tartines, un bâton, des copeaux, vider un animal, etc. Pour ce, pas la peine d'en avoir un qui effraie les grand-mères dans les villages.
Si on envisage des travaux lourds, il le sera lui-même davantage et plus grand.
Au sujet de ses dimensions, il faut garder à l'esprit qu'un chirurgien n'opère pas au sabre de cavalerie, ni qu'un hussard charge avec un bistouri.
— Combien de temps vais-je m'en servir et dans quelles conditions courantes ?
Le « au cas où » nous fait nous charger comme des baudets. Pas que ça n'arrive jamais, il faut simplement s'ingénier à trouver des substituts à ce qui fait défaut.
Quelles qualités doit-il avoir :
— solide, dans les limites de ce pourquoi il est fait ;
— léger, il s'oublie au fond d'une poche ;
— bon marché, pour que ce ne soit pas un crève-cœur si on le perd, le casse ou le vole ;
— dont le tranchant dure longtemps ;
— facile à affuter sur n'importe quoi d'abrasif trouvé dans la nature.
— Facile d'entretien.
— Suffisamment répandu pour être remplacé partout.
Les couteaux merveilleux ne le sont que parce qu'on voit quelqu'un habile à s'en servir, alors que soit-même on ne sait pas.
Bien sûr, il n'est pas interdit de se faire plaisir.
Pour d'autres couteaux spécialisés la démarche est différente. On privilégiera une (des) fonction (s) précises selon ses besoins clairement définis. Alors, toutes les extravagances, de formes, de tailles, de poids, de couleurs et de parfums sont imaginables, à tort ou à raison.
Si le couteau idéal universel n'existe pas, chacun à le sien dans la tête, jusqu'à ce qu'il en trouve un autre.
Attention à la Rambomania !